Retour des faisceaux dans le LHC

C’est reparti pour le Grand collisionneur de hadrons !

Vendredi 30 mars, à 12h17, des protons ont circulé pour la première fois en 2018 dans la grande boucle de 27 kilomètres. Le plus puissant accélérateur de particules du monde entame sa septième année de prise de données et sa quatrième à l’énergie de collision de 13 TeV.

Le LHC est le dernier rouage d’une chaîne de cinq accélérateurs. Après la pause hivernale au cours de laquelle de nombreuses opérations de maintenance ont été menées, les opérateurs ont progressivement remis en service les infrastructures et les accélérateurs. Début mars, les premiers protons étaient extraits de leur bouteille d’hydrogène pour circuler dans le Linac 2, puis dans le Booster du Synchrotron à protons (PS Booster). Le 8 mars c’était au tour du Synchrotron à protons (PS) d’être alimenté, puis du Supersynchrotron à protons (SPS), une semaine plus tard.

Parallèlement, les équipes vérifiaient tous les équipements du LHC : les systèmes cryogéniques (pour le refroidissement), les cavités radiofréquence (qui assurent l’accélération), les alimentations, les aimants, le vide ou encore les installations de sécurité. À titre d’exemple, pas moins de 1 560 circuits électriques ont été mis sous tension et environ 10 000 tests ont été menés. Ce n’est qu’une fois tous ces essais réalisés que les particules ont pu être envoyées dans le LHC.

L’objectif pour l’exploitation en 2018 est de dépasser le nombre de données accumulées en 2017 :  le score à atteindre a été fixé à 60 femtobarns inverses (fb-1) de luminosité intégrée (contre 50 fb-1 en 2017). La luminosité indique le nombre de collisions susceptibles de se produire en un temps donné et par unité de surface.

Retrouver toutes les informations sur le site du LHC.