Les prouesses de la compression vidéo
« Tous les trois ans en moyenne, la performance est multipliée par deux. » C’est ainsi que Patrick Le Callet, professeur à l’université de Nantes et chercheur au Laboratoire des sciences du numérique de Nantes, résume l’évolution des technologies de production des flux vidéo. Une performance doublée permet de multiplier par deux – voire par quatre – le nombre de points d’une image à débit égal, ou de diviser le débit par deux à qualité égale. C’est ainsi que l’on peut désormais visionner des vidéos sur un smartphone avec une qualité qui n’a rien à envier à celle de nos anciens DVD vidéo.
Les équipes françaises ont acquis un savoir-faire de réputation mondiale dans ce domaine. Netflix, géant de la diffusion vidéo à la demande avec plus de cent millions d’abonnés dans le monde, s’est ainsi rapproché il y a deux ans du LS2N. Le laboratoire s’est forgé une triple compétence, plutôt rare : la mise au point de méthodes (ou algorithmes) de compression, la prédiction automatique de la qualité perçue par l’audience et enfin la conception et la standardisation de protocoles d’évaluation subjective de qualité perçue, qui pourrait s’appliquer à toutes les technologies de compression d’image.