Femmes de science : oubliées, spoliées, femmes de... Mais encore ?
Les statistiques de l’Unesco l’affirment : moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Les prix Nobel scientifiques réussissent à faire bien pire : 3% d’entre eux ont été attribués à des chercheuses.
L’Académie des sciences ne fait pas figure d’exception en la matière. Elle refuse en 1910 d’élire Marie Curie, qui fut pourtant la première femme à recevoir le prix Nobel. Et il faut attendre 1979 pour qu’une femme, la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat, soit enfin élue. Aujourd’hui encore sur les 271 Académiciens, on compte seulement 31 femmes.
Jusqu’il y a peu, l’histoire des sciences n’a guère fait mieux. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux femmes qui ont pratiqué les sciences. Mais, surtout, les historiens ont posé la question des raisons qui ont rendu - et apparemment continuent de rendre - les femmes invisibles dans le présent, comme dans le passé. Ce sont ces raisons que nous explorerons, en rendant hommage à certaines femmes de science.
Avec la mathématicienne Alicia Boole Stott, nous nous demanderons ce qui a rendu cette femme, comme tant d’autres, invisible. Avec la biologiste Rosalind Franklin, nous verrons un exemple de femme spoliée. Avec les exemples des chimistes Marie-Anne Pierrette Paulze (alias madame Lavoisier) et Claudine Picardet (collaboratrice puis épouse de Guyton de Morveau), ce sont sur les figures de femmes de... ou d’assistantes de... que nous nous pencherons.
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