Étudier les villes avec… de la physique !

Un article publié dans la revue Le Rayon.

Les villes étonnent, surprennent et intéressent une communauté scientifique large et ancienne d'économistes, de sociologues, de géographes et d'historiens dans laquelle les physiciens et les mathématiciens trouvent aussi leur place. Les villes étonnent d'abord parce qu'elles existent, ce qui n'a rien d'évident et traduit le fait, essentiel, d'un intérêt des individus à se regrouper. Les villes surprennent ensuite parce qu'elles se ressemblent à travers le monde malgré la multiplicité des individualités qui les sous-tendent. Les villes intéressent enfin parce qu'elles se développent au point d'être devenues majoritaires sur Terre et que leur bonne compréhension est devenue un enjeu global.La curiosité du phénomène urbain et les similitudes empiriques entre les villes du monde invitent à y rechercher des causes communes : c'est là le fondement d'une science des villes dont notre thèse procède.

La question urbaine la plus naturelle pour l’économiste ou le physicien est alors celle de la population. Au premier ordre, la population est le facteur explicatif principal de ce qui a lieu dans une ville. Plus une ville est grande (au sens de sa population), plus elle est en valeur absolue riche, étendue, polluante, etc. Bien sûr, la valeur absolue n’a pas beaucoup d’intérêt. Il serait plus utile de savoir si, en se développant, une ville devient relativement plus riche, étendue, polluante, c’est-à-dire de connaître l’effet de la population dans les villes au second ordre. 

Retrouver l'article « Étudier les villes avec… de la physique ! » sur le site du Rayon, le magazine de la section Jeunes de la Société française de physique.

Pour approfondir le sujet, retrouver la thèse « Modélisation des systèmes urbains » de Vincent Verbavatz.

Un article de Vincent Verbavatz, docteur en physique de l'Université de Paris-Saclay et spécialiste de l'étude quantitative des villes.

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