Le piège mécanique ultra-rapide d'une plante carnivore analysé

Une actualité de l'Institut de Physique du CNRS. Comment les utriculaires, ces plantes carnivores aquatiques couramment rencontrées dans les marais arrivent-elles à capturer leurs proies en moins d'une milliseconde ? Une équipe de physiciens du Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (CNRS/Université Joseph Fourier Grenoble 1) vient d'identifier l'ingénieux processus mécanique qui permet à la plante de prendre au piège tous les petits animaux aquatiques un peu trop curieux qui s'en approcheraient. C'est l'inversion de sa courbure et la libération de l'énergie élastique associée qui sont à l'origine du piège aquatique le plus rapide que l'on connaisse.

Les utriculaires sont des plantes carnivores qui capturent de petites proies au moyen de remarquables pièges à aspiration, en forme d'outre, de quelques millimètres seulement, situés sous la surface de l'eau. Lorsqu'un animal aquatique (puce d'eau, cyclopes, daphnies, ou petites larves de moustique) touche ses poils sensitifs, le piège l’aspire en une fraction de seconde ainsi que l’eau qui sera ensuite évacuée par les parois.

Pour comprendre le processus mécanique impliqué, les chercheurs ont observé et enregistré avec une caméra haute cadence les mouvements extrêmement rapides de la phase de capture. Il existe une phase de « flambage » de la porte du piège qui inverse sa courbure et lui permet de s'ouvrir et de se refermer très rapidement, emprisonnant ainsi sa proie. Le temps d'aspiration est de moins d'une milliseconde !

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